A propos du scandale SNC-Lavalin
Il semble
donc que des membres du cabinet Trudeau ont discuté avec Mme Jody
Wilson-Raybould pour l’influencer dans sa décision de poursuivre ou non
la personne morale SNC-Lavalin.
Le système
parlementaire canadien se base sur un consensus et une coalition de
personne unies librement autour d’un chef qui devient alors par majorité
le chef du gouvernement. Le pays serait en
fait ingouvernable sans cette esprit de groupe, les partis politiques,
qui par leur consensus et union dirigent le pays. M. Trudeau a fait un
grand geste en donnant pour la 1re fois de
l’histoire du Canada, le poste de Ministre de la
Justice à une Amérindienne. Il a assumé un certain esprit de groupe, on
peut imaginer. Et il s’est trompé; on ne l’y reprendra plus, on peut
imaginer aussi.
Dans le
cas de SNC-Lavalin, on doit distinguer la personne morale et les gens
qui la dirigent. L’enjeu est important, soit des milliers d’emplois au
pays. Punir SNC-Lavalin, la personne morale, revient
à punir tous les employés pour des crimes commis par un petit nombre
dans la direction de l’entreprise. Cela peut faire vaguement penser aux
lois de la Rome antique concernant les esclaves : si un esclave d’une
maison tuait son maître, tous les esclaves de
cette maison devaient être mis à mort.
Donc,
est-il normal que l’entourage des gens du premier ministre ait discuté
d’un tel sujet avec Mme Jody Wilson-Raybould? Je crois que oui car il
s’agit d’un problème de justice au sens large. La
plupart des pays occidentaux ont trouvé des manières équitables de
rendre cette justice avec des amendes salées tout en évitant la mise à
mort des compagnies en faute et des souffrances inutiles pour les
employés des dites compagnies. Et que l’on continue à
poursuivre les dirigeants à titre personnel pour leurs fautes comme cela
est fait pour l’ancien PDG de SNC-Lavalin Pierre Duhaime dans l’affaire
du CHUM.
Christian Dufour
Lévis
28 Février 2019
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