Titre : Omar Khadr, ses droits et les nôtres.
Je ne
connais pas Omar Khadr et il n’est pas mon ami. Il n’est pas innocent.
Je suis pourtant bien content qu’il ait obtenu réparation. Pour moi.
Voyez-vous,
je voyage beaucoup dans de nombreux pays pour mon travail. Imaginez un
instant que je me fais ‘enfirouaper’ comme dirait l’autre dans un pays
de non-droit, disons une histoire de drogue. Réseaux
sociaux (et certains gouvernements parfois) : ‘Maudit drogué, qu’il
reste là-bas en prison!’. Je suis dans de beaux draps, juste parce que
j’ai mal surveillé ma valise quelques minutes. Nous sommes bien dans l’ère de la ‘vérité émotionnelle’
et du ‘post-truth’, le mot de l’année 2016 de Oxford.
Maintenant,
grâce à la jurisprudence Khadr, mon gouvernement va y penser 2 fois
avant de me refuser arbitrairement son aide. Des choses bien simples,
comme des conseils, donnés sous le sceau du secret,
et s’assurer que je sois traité et jugé correctement, entre autres.
Je
comprends cependant que la guerre s’accommode très mal du droit et de la
vérité. Et la question de Pilate devient très complexe soudainement.
Christian Dufour
Lévis
13 juillet 2017
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