vendredi 24 janvier 2020

Oléoduc : Profits en Alberta contre risques au Québec (Lettre publiée le 25 septembre 2014)

Oléoduc : Profits en Alberta contre risques au Québec

Voici le topo : le pétrole remplit les coffres de l’Alberta. Pour en vendre encore plus, il faut faire des oléoducs. Les États-Unis semblent dirent non avec le projet Keystone XL. En Colombie-Britannique, le projet Northern Gateway avance lentement.  La compagnie a accepté de céder 10% de ses actions plusieurs groupes autochtones jusqu’à maintenant mais d’autres groupes s’y opposent encore et les tribunaux s’en mêlent.
Au Québec, il semble que l’on va se contenter d’une centaine d’emploi à long terme après l’investissement initial pour l’Oléoduc Énergie Est. Rien de plus. Il y a bien la raffinerie Ultramar à Lévis qui pourrait en profiter mais elle n’est pas conçue pour le type de pétrole provenant de sables bitumineux. Par contre, nous prenons tous les risques environnementaux. Je trouve cela insensé. 
Cet oléoduc transportera 1.1 millions de barils de pétrole par jour. A un prix moyen de $80/baril (le pétrole de sables bitumineux se vend moins cher que le pétrole standard à cause du coût de raffinage supplémentaire), cela fait 32 milliards de dollars transité par année.
Je propose que Québec prennent elle aussi une part de 10% dans le projet Oléoduc Énergie Est ou, encore mieux, qu’elle prélève une taxe de 3% sur le flux pétrolier passant sur nos terres. Un milliard par année donc pour nos écoles, hôpitaux et routes. C’est le prix juste du risque que nous prenons dans ce projet.

Christian Dufour

Charny

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