Oléoduc : Profits en Alberta contre risques au Québec
Voici
le topo : le pétrole remplit les coffres de l’Alberta. Pour en vendre
encore plus, il faut faire des oléoducs. Les États-Unis semblent dirent
non avec le projet Keystone
XL. En Colombie-Britannique, le projet Northern Gateway avance
lentement. La compagnie a accepté de céder 10% de ses actions plusieurs
groupes autochtones jusqu’à maintenant mais d’autres groupes s’y
opposent encore et les tribunaux s’en mêlent.
Au
Québec, il semble que l’on va se contenter d’une centaine d’emploi à
long terme après l’investissement initial pour l’Oléoduc Énergie Est.
Rien de plus. Il y a bien la
raffinerie Ultramar à Lévis qui pourrait en profiter mais elle n’est pas
conçue pour le type de pétrole provenant de sables bitumineux. Par
contre, nous prenons tous les risques environnementaux. Je trouve cela
insensé.
Cet
oléoduc transportera 1.1 millions de barils de pétrole par jour. A un
prix moyen de $80/baril (le pétrole de sables bitumineux se vend moins
cher que le pétrole standard
à cause du coût de raffinage supplémentaire), cela fait 32 milliards de
dollars transité par année.
Je
propose que Québec prennent elle aussi une part de 10% dans le projet
Oléoduc Énergie Est ou, encore mieux, qu’elle prélève une taxe de 3% sur
le flux pétrolier passant
sur nos terres. Un milliard par année donc pour nos écoles, hôpitaux et
routes. C’est le prix juste du risque que nous prenons dans ce projet.
Christian Dufour
Charny
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