Le clivage jeune/vieux sur les changements climatiques.
Divergence d’opinions dans Le Devoir d’hier à propos
des actions du groupe Extinction Rebellion. D’un côté, Christian Rioux
écrit que l’urgence climatique n’est pas une autorisation à défier la
loi. Citant André Perrin, la désobéissance civile
n’aurait de sens que si elle est un droit de résister à l’oppression,
non à la loi ni à la démocratie. On est proche du dogme de
l’infaillibilité papale appliquée à la démocratie. De l’autre, Aurélie
Lanctôt développe la thèse opposée, à savoir que nos démocraties
sont faillibles quand au rapport entre la loi et la justice et que la
désobéissance est parfois requise pour avoir une société juste. Henri
David Thoreau est cité d’un côté comme de l’autre.
Je trouve un peu navrant toutes ces condamnations
parce que des gens sont arrivés en retard au travail l’autre matin… Les
jeunes sont inquiets, leur avenir est en jeu. La science semble leur
donner raison d’être ainsi alarmistes. Les autres
semblent juste vouloir la paix. Sans trop s’en rendre compte, les
différents acteurs du Devoir d’hier se sont positionnés selon leur âge,
éditorial compris.
Christian Dufour
Lévis
11 octobre 2019
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